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Claude Galle (1759-1815), bronzier, fondeur et ciseleur

Paire de grandes appliques d'époque Empire, au masque de Diane et trompes de chasse

etiquette philippe guegan vase.jpg

Paire d'appliques à quatre bras de lumière en bronze finement ciselé et doré, or mat et bruni.

La platine en forme de flèche ornée d'un masque de Diane coiffé d'un croissant de lune dans un motif rayonnant de soleil, symbolisant la nuit et la jour. Les quatres bras de lumière en trompes de chasse tenues ensemble par un masque de lion.

Paris vers 1805


Hauteur : 59 cm / Largeur : 37,5 cm / Profondeur : 22,5 cm



Ces bras à flèche, palmette tête de Diane dans un soleil, sont d'un beau modèle dont on retrouve des exemplaires dans de nombreux palais impériaux : 

- Deux paires d'appliques livrées en 1806 par Claude Galle au château de Fontainebleau où elles se voient toujours (livré par Galle Bronzier le 21 septembre 1806, pour le grand salon de réception de la secrétairerie  d’État de France à Fontainebleau : "2 paires de bras à 288 fr à 4 lumières, 576 fr" "quatre bras de cheminée en bronze  doré, flèches, têtes de Diane, palmettes et cors de chasses à 4  lumières" (Arch. Nat. O² 500, d. 2, p. 14). (Inv. F483C)

- Deux paire d'appliques livrées par Claude Galle en 1809 pour la salle à manger du Grand Trianon à Versailles. Elles restent dans cette pièce jusqu'en 1837, puis elles figurent dans le cabinet de travail du roi et de la reine des Belges, ancien salon du Déjeun de Napoléon Ier, où elles sont toujours conservées (livré par Galle le 23 décembre 1809, pour la salle à manger du Grand Trianon : "Deux paires de bras à flèches, tête de Diane  portant quatre lumières, ciselées et dorées or mat" (Inv. T 400C).

- Deux autres paires livrées en 1807 par Ravrio, pour la chambre à coucher de l'Impératrice à Compiègne, et placées ensuite dans l'appartement double de prince où elles se voient toujours.


Bibliographie : reproduites et décrites dans les ouvrages suivants :

- Pierre Arizzoli Clementel, Jean Pierre Samoyault, Le mobilier de Versailles : chefs d’œuvres du XIXe siècle, p. 92

- J.P. Samoyault, Musée national du château de Fontainebleau, Pendules et  bronzes d'ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris 1989, n°114, p.141.

- Denise Ledoux-Lebard, Inventaire général du musée national de Versailles et des Trianons, Le Grand-Trianon, Meubles et Objets d'art, Éditions des Musées nationaux, Paris, 1975, p. 174.

- Ernest Dumonthier, Les bronzes du Mobilier national, Bronzes d'éclairage et de chauffage, Massin, Paris, pl. 29, ill. 3.

-Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Tome II, Klinkhardt & Biermann, Munich, 1986, p. 706, fig. 23.



L’un des plus éminents  bronziers et fondeurs-ciseleurs de la fin de l’époque Louis XVI et  l’Empire, Claude Galle est né à Villepreux près de Versailles. Il fait  son apprentissage à Paris sous le fondeur Pierre Foy, dont il épouse la fille en 1784. Reçu maitre en 1786, à la mort de son beau-père en  1788, Galle prend la direction de l’atelier, qui devient l’un des plus  importants de Paris, employant, au plus haut de son activité, près de  400 artisans. Galle déplace l’atelier d’abord quai de la Monnaie, puis en 1805 au 60 rue Vivienne.


Sous l'Ancien Régime le garde-meuble de la couronne, lui fait l’honneur de plusieurs commandes, puis sous l'Empire Galle fournit la majorité des bronzes d’ameublement au Château de  Fontainebleau. Il est un des fournisseurs attitrés du Garde Meuble impérial pour des luminaires, boîtes de pendule, et vases qu'il livre aux palais de Saint-Cloud, de Trianon, aux Tuileries, à Compiègne et  Rambouillet. Il fournit également les palais italiens de Monte Cavallo à Rome et  Stupinigi près de Turin.


A sa mort en 1815 Galle avait en magasin une paire d'appliques identiques dans son magasin (numérotée 9326). Pourtant il semblerait que le le fabricant de ce modèle puisse ne pas être Claude Galle, ni Ravrio, mais un autre fondeur doreur Claude François Rabiat, mort également en 1815, chez qui l'inventaire après décès révèle plusieurs bras à flèche et tête de Diane". C'est peut être chez ce confrère que les fournisseurs habituels du Garde Meuble Impérial se sont approvisionnés lorsqu'ils ont vendus des bras de ce modèle pour les palais.

Claude Galle (1759-1815) chaser and gilder

A large pair of Empire ormolu four-light wall lights. Finely chiseled and gilded bronze, with matte and burnished gold finish. The arrow-shaped plate is decorated with a mask of Diana wearing a crescent moon in a radiant sun motif, symbolizing night and day. The four trumpet-shaped arms are held together by a lion mask. 

Paris circa 1805.


Height: 59 cm / Width: 37,5 cm / Depth: 22,5 cm



These wall-lights with arrows, palmette and Diana's head in a sun, are of a fine model, examples of which can be found in many French imperial palaces: 

- Two identical pairs of wall lights, made entirely of gilt bronze, were  supplied by Galle on the 21th september 1806 for the Grand Reception Room of the French Secretary of State at chateau de Fontainebleau. "quatre bras de cheminée en bronze  doré, flèches, têtes de Diane, palmettes et cors de chasses à 4  lumières".  (French  National Archives, O² 500, d. 2, p. 14).

Reproduced in J.P. Samoyault, Musée national du château de  Fontainebleau, Pendules et bronzes d'ameublement entrés sous le Premier  Empire, Paris 1989, no. 114, p. 141.

- Two other pairs were also supplied by Galle for the Dining  Room of the Grand Trianon at Versailles on the 23rd December 1809: "two  pairs of wall-lights with an arrow design, the head of Diana bearing  four lights in matt-textured gilt bronze"

- Two other pairs were delivered in 1807 by Ravrio for the Empress's bedroom in Compiègne, and were then placed in the appartement double de prince, where they can still be seen.


Comparative literature 

This pair is reproduced and discused in the following books :

- Pierre Arizzoli Clementel, Jean Pierre Samoyault, Le mobilier de Versailles : chefs d’œuvres du XIXe siècle, p. 92

- J.P. Samoyault, Musée national du château de Fontainebleau, Pendules et  bronzes d'ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris 1989, n°114, p.141.

- Denise Ledoux-Lebard, Inventaire général du musée national de Versailles et des Trianons, Le Grand-Trianon, Meubles et Objets d'art, Éditions des Musées nationaux, Paris, 1975, p. 174.

- Ernest Dumonthier, Les bronzes du Mobilier national, Bronzes d'éclairage et de chauffage, Massin, Paris, pl. 29, ill. 3.

-Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Tome II, Klinkhardt & Biermann, Munich, 1986, p. 706, fig. 23.



One of the most prominent bronzier of the late Louis XVI and Empire periods, Claude Galle was born in Villepreux near Versailles. He apprenticed in Paris under the founder Pierre Foy, whose daughter he married in 1784. After becoming a master in 1786, Galle took over the workshop upon his father-in-law's death in 1788, which became one of the largest in Paris, employing nearly 400 artisans at the height of its activity. Galle first relocated the workshop to Quai de la Monnaie and then to 60 Rue Vivienne in 1805.


During the Ancien Régime, the "garde-meuble de la couronne" honored him with several commissions, and during the Empire, Galle supplied the majority of the bronzes for furnishing of the Château de Fontainebleau. He was one of the official suppliers to the Imperial Garde Meuble for lighting fixtures, clock boxes, and vases, which he delivered to the palaces of Saint-Cloud, Trianon, the Tuileries, Compiègne, and Rambouillet. He also supplied the Italian palaces of Monte Cavallo in Rome and Stupinigi near Turin.


When he died in 1815, Galle had a pair of identical sconces in his shop (numbered 9326). However, it would seem that the maker of this model may not have been Claude Galle or Ravrio, but another gilder Claude François Rabiat, who also died in 1815, and whose after-death inventory reveals several arms with arrows and Diana's head. It may well have been from this colleague that the usual suppliers to the Garde Meuble Impérial purchased arms of this model for the palaces.

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